Afin de promouvoir les jeux-musicaux en France, des associations ont vu le jour un peu partout en France.
Où ? Comment ? Pourquoi ? Depuis quand ?
Mettons tout cela à plat.
Les origines
En France, tout commence avec PaRappa the Rapper (NanaOne-sha) et un peu plus tard avec DanceDanceRevolution (Konami), deux jeux qui ont marqué les esprits par leur originalité.
Nous sommes en 1997, Sony distribue à l’international PaRappa the Rapper sur sa console PlayStation déjà bien implantée et c’est un succès (toutes proportions gardées).
Deux ans plus tard, Konami arrive avec son jeu de danse, DanceDanceRevolution qui à ce moment, fait mega fureur au Japon. Konami tente le coup en Europe, dans un premier temps en arcade et l’année suivante sur PlayStation en vendant le jeu DancingStage EuroMIX sans le tapis. Il faudra attendre deux ans de plus (en 2003) pour avoir la réédition du jeu en pack avec le tapis à 30 balles au carrouf du coin.
En 2002, une communauté se forme doucement sur Paris, des cercles d’amis se créent (teams), une des premières dans le milieu est la IchibanTeam en mars 2002. Keven Godet en est membre et crée une association : M-Games.
Le début : La période M-Games
Durant l’été 2002, Dancing Stage EuroMIX 2 sort en Europe et en France dans les salles d’arcade. De plus en plus de teams se forment un peu partout en France. L’association M-Games nouvellement créée commence à proposer des stands durant les LAN ou les salons en rapport avec le Japon. M-Games ne propose pas uniquement DDR mais de nombreux autres jeux de rythme jamais sortis en France : DrumMania, GuitarFreaks, PPP, beatmania IIDX. Seul DDR est arrivé sur le territoire, le jeu est à son apogée et la première DDR-League est créée.
Pendant deux ans, M-Games ayant des membres aux quatre coins de la France, réussit à se faire un nom et à être présent presque un peu partout en France. Pendant ce temps, Positive Gaming organise le championnat d’Europe de DDR en 2004 et 2005.
Cependant, tout ne se passe pas comme espéré.
La fin de M-Games
En 2005, les moyens financiers de M-Games pour garder une structure nationale ne sont pas suffisants. Depuis pas mal de temps, des régions étaient légèrement abandonnées par l’association. De plus, après un changement de bureau, des problèmes assez obscurs au sein du bureau de l’association apparaissent. Les membres des régions commencent à vouloir quitter le navire, certains l’ont déjà fait comme les bretons de Rennes (N’tss N’tss) et les joueurs de l’Est (R.E.Z.).
Le renouveau
En 2005-2006, les teams régionales commencent à monter leur propre structure. L’association M-Games officieusement déjà morte, fera son dernier event au Japan Expo 2006 et passera le flambeau à la nouvelle association d’Ile de France : OR-Games -Original Rhythm Games-.
Durant la même période, des associations poppent un peu partout en France : PoWa! (Nantes), Wuki Wuki (Rennes), MG-Impact (Lille), Azur Games (Marseille), Slippers Hurricane (Lyon), DDR Bordeaux (Bordeaux).
Toutes ces associations ont leurs propres structures et leurs propres membres, la communauté éclatée après la disparition de M-games est maintenant divisée aux quatre coins du pays, les anciens du milieu laissent rapidement la place aux nouveaux.
Durant 3-4 ans, chacun fait son petit business dans son coin. Chaque association a son propre forum, lui permettant le partage entre membres.
On notera même l’apparition d’un site pop’n music.fr créé par un très bon joueur : Mol (Rennes, 35) vers la fin 2007 (maintenant abandonné).
Et Konami arrive.
En décembre 2008, une réunion entre Konami et les associations est programmée où des membres de chaque associations sont invités sur Paris pour une table ronde avec pour sujet principal la DDR-League.
Konami veut réessayer un coup marketing autour de DDR, plus précisément Hottest Party sur Wii et DDR X sur Arcade. Konami demande à une agence de communication d’organiser des démonstrations du jeu Wii dans les grandes surfaces et magasins spécialisés. Pour cela, l’agence demande aux associations de participer.
Une DDR-League est mise en place officiellement après l’été 2009. Les associations sont chargées d’organiser leur étapes qualificatives tant pour le style que pour le score.
Les meilleurs joueurs de chaque région sont invités par Konami au Japan Expo (juillet 2009) où la première finale DDR-League s’y déroule avec un invité de marque : Naoki Maeda, producteur du jeu à ce moment (actuellement chez Capcom).
Une deuxième DDR-League et une troisième auront lieu au Japan Expo. Mais Konami ne trouve pas son compte, les ventes de jeux ne sont pas au niveau des espérance. Dans le même temps, les associations sont de moins en moins motivées.
C’est le début de la fin des associations.
La fin des associations
À partir de 2012, la motivation des membres fondateurs ou des membres principaux des associations commencent à s’en aller. De ce fait les stands et les tournois sont de moins en moins tenus. Les forums sont désertés. Une par une, les associations décident de stopper leur activité. On se retrouve avec le même cas de figure qu’en 2005.
Nous sommes en 2014, la communauté française de Bemani semble aller mal.
Le rerenouveau ?
Grosso modo, jusqu’en 2016, rien ne se passe, les sites des associations tombent un par un. Mais, tout n’est pas mort. Il reste des joueurs et de nouvelles associations se sont créées pendant l’accalmie.
Une nouvelle année commence, pas moins de 6 voire 7 associations existent en France.
De nos jours, le plus dur est de trouver les joueurs (et accessoirement le matos pour jouer), c’est un peu la chasse sur les réseaux sociaux. Cette nouvelle année 2017 va-t-elle être le renouveau de BEMANI en France ? En tout cas, de notre côté, nous proposons une plateforme pour la communauté et ses joueurs.
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