Je suis convaincu que vous aussi un jour, vous avez essayé d’expliquer à vos proches et amis néophytes que jouer à Dance Dance Revolution représente un véritable effort physique voir même un sport à part entière. Je suis aussi convaincu que vos interlocuteurs ont rigolé, prétextant que sautiller sur place n’était pas du tout un effort physique.
Tiré de l’article du New York Times “P.E. Classes Turn to Video Game That Works Legs”
Pourtant aujourd’hui aux Etats-Unis, le jeu de Konami est de plus en plus utilisé dans les collèges et lycées afin de lutter contre l’obésité qui frappe des millions de jeunes et qui coûte des milliards de dollars aux contribuables ( en 2010 d’après bulletins-electroniques, ce sont 36,7% des adultes et 17% des enfants de 2 à 19 ans qui sont en situation de surpoids ou obèses pour un coût de 147 milliards de dollars en 2008). Aux USA, les sports mis en avant sont avant tout des sports compétitifs d’équipe ce qui a pas l’air de brancher beaucoup les jeunes de là bas. D’accord, DDR est aussi un jeu compétitif mais il est tout à fait possible de jouer pour soi ce qui plait déjà un peu plus à la jeunesse. Et ça, les autorités l’ont bien compris et ils ont lancé Le Programme.
Cette initiative remonte à 2007 où déjà, le New-York Times publiait un article parlait du projet de Linda M. Carson, professeur à la West Virginia University’s School of Physical Education et directrice du State’s Motor Development Center. Elle a découvert le jeu en se baladant dans un centre-commercial, au détour de quelques bornes. Apparemment, elle a hallucinée en voyant des gosses suer à grosses gouttes sur la borne, payant pour jouer et surtout buvant de l’eau et non du soda. Et comme avec l’aide de Capitaine Evident, une clinique a prouvée qu’un enfant jouant à DDR dépense plus d’énergie et perd plus de poids qu’un enfant restant devant sa console de jeu, un programme a été créé avec comme objectif d’équiper pour 2010 environs 1500 établissements scolaires. En prime, Madame Carson avec l’aide d’une future doctorante à réussit à prouver que des enfants jouant régulièrement à DDR avait une meilleure pression sanguine et pleins d’autres petits trucs qui améliorent la santé.
Retour en 2012 avec l’article publié hier par le Los Angeles Times (Some video games can help fight cancer, obesity) qui, sans se focaliser sur le jeu de Konami, rappel que Dance Dance Revolution aide à lutter contre l’obésité aux côtés de Serious Game et titres casuals reconnus par des chercheurs tel que les jeux sur la Wii utilisés par les seniors pour lutter contre Parkinson et Packy & Marlon qui apprends à des enfants et adolescents souffrant de maux tel que le diabète à faire face .
En attendant de voir ce genre de plan débarquer dans nos écoles en France (ce qui serait plutôt mauvais signe pour la santé de nos têtes blondes), vous pouvez au moins montrer ce qui se fait Outre-Atlantique et prouver que oui, votre état de fatigue extrême après une grosse session, c’est pas de la simulation.